lundi 16 mai 2011

Mobilisation ce lundi 16 mai : action et résultats

La mobilisation et la grève s'est poursuivie ce lundi avec des effectifs comparables à ceux de jeudi dernier. En voici, sans hiérarchie, les motifs.

Nous demandons le maintien de l'option biotechnologie en section STL à la rentrée prochaine et nous nous inquiétons vivement de la façon dont sont traités les élèves et leurs familles : la préinscription dans la seconde concernée a déjà été faite. Le rectorat nous dit que c'est la région qui refuse de financer le matériel nécessaire. Nous avons dès lors écrit à M. Auxiette, président, et à M. Orphelin, chargé de l'éducation à la région, pour demander ce qu'il faut répondre aux élèves et familles qui ont demandé à intégrer cette section en septembre.
Nous alertons les médias également. qui pourront demander à la région et au rectorat, dans l'intérêt des élèves et de leurs familles, ce qui sera fait des voeux des élèves.
Nous rappelons qu'il s'agit d'une diminution de l'offre de formation dans notre lycée, qui lui portera nécessairement préjudice. L'enseignement public et gratuit n'offrira pas sur notre secteur l'option biotechnologie, qui devrait en principe ouvrir dans l'enseignement privé. L'engagement financier des familles n'est pas le même dans un cas et dans l'autre, est-il besoin de le rappeler ?

Nous rappelons encore, comme depuis des mois, notre grande inquiétude sur la gestion de la vie scolaire dans notre lycée l'an prochain, avec un poste de CPE en moins. Les élèves donnent  du travail en quantité déjà plus que suffisante aux CPE, tant à l'internat qu'au lycée même. Nous sommes alertés par nos CPE sur une situation qui est déjà à la limite du raisonnable à l'heure actuelle.

Nous demandons par ailleurs que le poste de notre collègue de physique-chimie devant partir à la retraite à la fin de l'année prochaine ne soit pas transformé en poste de TZR, afin qu'il finisse sa carrière titulaire de son poste fixe. Nous ne voulons pas cautionner le procédé. qui a été employé.  Nous rappelons que cette solution ne coûterait rien de plus. Il faudrait juste, à l'heure actuelle, du point de vue du rectorat, attendre un an pour que le quota initialement prévu des postes fixes à supprimer au lycée Sud soit atteint, et à ce prix notre collègue pourrait terminer sa carrière titulaire de poste fixe. La demande ne nous semble pas exorbitante. Il s'agirait de suspendre un moment une logique de comptabilité qui même pas financière, puisqu'elle porte simplement sur le nombre de postes supprimés sur l'exercice de cette année.

Nous réaffirmons enfin notre solidarité avec les professeurs dont nous n'avons pas pu sauver les postes, et qui doivent quitter un établissement où ils sont engagés depuis des années. Ils seront remplacés par des vacataires et des contractuels, dont le travail est généralement morcelé sur plusieurs établissements, moins payé, et dont l'engagement dans l'établissement ne peut pas être le même.

Nous attendons encore une réponse à ces demandes, qui ont été formulées et envoyées à la région et au rectorat.

samedi 14 mai 2011

Quelles avancées pour la journée d’hier ?

 Nous avons reçu hier, en raison de notre mobilisation très suivie, la visite de notre inspecteur d’académie.
Quelles nouvelles ?
Le poste de physique-chimie d’un de nos professeurs proche de la retraite est converti en poste de remplaçant, avec l’engagement que ce remplacement s’effectuera au lycée Sud, au cours de l’année prochaine, dernière année avant le départ en retraite du collègue. On ne laisse pas le choix au collègue et il est désigné d’office parmi les deux professeurs concernés par le départ en retraite l’en prochain, ce que ledit collègue prend comme une sanction à son égard. De fait, quel est l’intérêt de l’élimination de poste fixe pour notre collègue pour le rectorat, sachant qu’il n’y aura aucune différence comptable ? Simplement, avoir dès cette année rempli un certain quota (non négligeable, vraiment bravo) de postes fixes éliminés au lycée Sud. On ne peut pas attendre un an et préserver la fin de la carrière d’un professeur ; non, faisons du chiffre immédiatement. D’abord le devoir quantitatif d’élimination de postes fixes.

Nous ne nous sommes pas mobilisés pour désigner le candidat à la perte de son poste fixe, et préférer le jeune au vieux. Notre éthique de collègues ne peut nous permettre de nous satisfaire de ceci. Avoir sauvé le poste d’un collègue, c’est bien, et nous nous en félicitons car le lycée conserve un professeur qui y est pleinement engagé depuis plusieurs années, ce qui compte avec les départs qui s’annoncent. Mais cela n’a pas à être « échangé » contre la dernière année de poste fixe d’un autre collègue.
« Jamais contents » : non, juste soucieux de décence et de solidarité entre collègues.

Ce n’est pas fini – si seulement !
 Autre nouvelle apportée par Monsieur l’inspecteur d’Académie : en fin de compte, la demi classe de STL biotechnologie, qui ouvre en septembre chez nous, de même par ailleurs qu’au lycée Notre Dame, n’ouvrira finalement pas au lycée Sud. Eh non. Pourquoi ? Comme ça.
Nous réduisons donc d’autant l’offre de formation gratuite, dans le lycée public, pour nos élèves. Et la section STL entière en souffrira, car il est plus intéressant de venir dans un lycée avec les deux options, physique-chimie et biotechnologie, afin de pouvoir se déterminer sereinement sur le choix que l’on fera, que dans un lycée à l’offre moins ouverte. Donc les inscriptions en STL en pâtiront, et si l’on a quinze élèves plutôt que trente, ce sera la faute du lycée, de ses profs, de son administration, de tout le monde sauf des personnes vraiment concernées. Et on fermera une demi STL au lycée Sud.
Alors non, nous ne pouvons pas reprendre comme si tout était réglé. Neuf postes en moins dont un poste de CPE déclaré absolument non négociable (on verra si les problèmes que cela posera à la vie scolaire dans notre lycée le seront, eux, négociables). Une option qui nous est retirée sans tambour ni trompette alors que les élèves ont déjà rendu leurs fiches de préinscription en tenant compte de cette option, qui leur a été officiellement proposée par l’Education Nationale – une belle malhonnêteté à leur égard et à l’égard de leur famille ! Bah, celle-ci « bougera » moins que dans les lycées de centre-ville, après tout. Sans compter le travail des collègues pour préparer la rentrée dans cette section.

Donc non, ce n’est pas acceptable et nous nous voyons contraints de défendre encore le lycée en sacrifiant la sérénité des cours et une partie de notre salaire.


Nous avons voté la reconduite de la grève lundi si nous n’avons aucune réponse juste aux demandes que nous formulons.
 

mercredi 11 mai 2011

Journée de grève du 12 mai : on aura repoussé jusqu'au bout, mais rien d'autre ne permet de se faire entendre.

Le jeudi 12 mai 2011, premier jour d'une grève reconductible au lycée Sud.

Trop de suppressions de postes, 9 toujours pour le lycée Sud, et sans que nos actions aient eu d'écho au rectorat, malgré la promesse de la sauvegarde d'au moins un poste de physique-chimie sur le lot, lorsque nous sommes allés déposer notre pétition et dire la difficulté dans laquelle nous serions d'assurer honnêtement les cours dans les conditions qui nous serons faites.

Qu'au moins ce poste qui nous avait été déclaré "sauvable" soit effectivement sauvé, sans que rectorat et administration du lycée se renvoient la balle de la responsabilité  de conserver un poste de titulaire sur un horaire complet de titulaire: 18H, sur LGT et LP. Sachant que l'année prochaine deux départs à la retraite en physique-chimie (se pourrait-ils qu'ils ne fussent pas remplacés? La question fait même sourire) "libèrent" 36 heures qu'il faudra bien donner aux élèves, et que la réforme de la STL ne permet tout de même pas d'éliminer au point que notre collègue se trouve en sous-service.

Demande pharamineuse, vraiment: conserver un titulaire pour faire son travail, en service complet, plutôt que d'accepter la précarisation de notre métier et son exercice par des personnes vacataires, des contractuels, payés et formés à l'économie, au total détriment des élèves, non plus à la marge, sur des remplacements ou des horaires provisoires, mais de façon permanente et instituée.

Notre lycée n'a pas une image de lycée de centre-ville avec concours général à la pelle et élèves tirés d'affaire par leur milieu d'origine: c'est un lycée intéressant par sa mixité et le volontarisme de ses équipes pédagogiques, qui sont attachées à leur travail et obtiennent de belles réussites. En effet, ce que l'Education Nationale appelle "valeur ajoutée", à savoir réussite des élèves rapportée au milieu d'origine, est meilleur que dans beaucoup de lycées de profils semblables dans l'académie. Ce travail précieux pour nos jeunes ne se fait pas comme ça, tout seul: il faut le préserver.
Nous avons voulu le faire savoir et le défendre ici, et demain nous entendons montrer notre détermination pour sauver un poste de physique-chimie, poste dont la viabilité a été confirmée par le rectorat lui-même.
Nous pourrons reprendre le travail, les cours, les surveillances d'examens du BTS, si du moins cette simple revendication, dont la légitimité est évidente, est entendue.