Nous avons reçu hier, en raison de notre mobilisation très suivie, la visite de notre inspecteur d’académie.
Quelles nouvelles ?
Le poste de physique-chimie d’un de nos professeurs proche de la retraite est converti en poste de remplaçant, avec l’engagement que ce remplacement s’effectuera au lycée Sud, au cours de l’année prochaine, dernière année avant le départ en retraite du collègue. On ne laisse pas le choix au collègue et il est désigné d’office parmi les deux professeurs concernés par le départ en retraite l’en prochain, ce que ledit collègue prend comme une sanction à son égard. De fait, quel est l’intérêt de l’élimination de poste fixe pour notre collègue pour le rectorat, sachant qu’il n’y aura aucune différence comptable ? Simplement, avoir dès cette année rempli un certain quota (non négligeable, vraiment bravo) de postes fixes éliminés au lycée Sud. On ne peut pas attendre un an et préserver la fin de la carrière d’un professeur ; non, faisons du chiffre immédiatement. D’abord le devoir quantitatif d’élimination de postes fixes.
Nous ne nous sommes pas mobilisés pour désigner le candidat à la perte de son poste fixe, et préférer le jeune au vieux. Notre éthique de collègues ne peut nous permettre de nous satisfaire de ceci. Avoir sauvé le poste d’un collègue, c’est bien, et nous nous en félicitons car le lycée conserve un professeur qui y est pleinement engagé depuis plusieurs années, ce qui compte avec les départs qui s’annoncent. Mais cela n’a pas à être « échangé » contre la dernière année de poste fixe d’un autre collègue.
« Jamais contents » : non, juste soucieux de décence et de solidarité entre collègues.
Ce n’est pas fini – si seulement !
Autre nouvelle apportée par Monsieur l’inspecteur d’Académie : en fin de compte, la demi classe de STL biotechnologie, qui ouvre en septembre chez nous, de même par ailleurs qu’au lycée Notre Dame, n’ouvrira finalement pas au lycée Sud. Eh non. Pourquoi ? Comme ça.
Nous réduisons donc d’autant l’offre de formation gratuite, dans le lycée public, pour nos élèves. Et la section STL entière en souffrira, car il est plus intéressant de venir dans un lycée avec les deux options, physique-chimie et biotechnologie, afin de pouvoir se déterminer sereinement sur le choix que l’on fera, que dans un lycée à l’offre moins ouverte. Donc les inscriptions en STL en pâtiront, et si l’on a quinze élèves plutôt que trente, ce sera la faute du lycée, de ses profs, de son administration, de tout le monde sauf des personnes vraiment concernées. Et on fermera une demi STL au lycée Sud.
Alors non, nous ne pouvons pas reprendre comme si tout était réglé. Neuf postes en moins dont un poste de CPE déclaré absolument non négociable (on verra si les problèmes que cela posera à la vie scolaire dans notre lycée le seront, eux, négociables). Une option qui nous est retirée sans tambour ni trompette alors que les élèves ont déjà rendu leurs fiches de préinscription en tenant compte de cette option, qui leur a été officiellement proposée par l’Education Nationale – une belle malhonnêteté à leur égard et à l’égard de leur famille ! Bah, celle-ci « bougera » moins que dans les lycées de centre-ville, après tout. Sans compter le travail des collègues pour préparer la rentrée dans cette section.
Donc non, ce n’est pas acceptable et nous nous voyons contraints de défendre encore le lycée en sacrifiant la sérénité des cours et une partie de notre salaire.
Nous avons voté la reconduite de la grève lundi si nous n’avons aucune réponse juste aux demandes que nous formulons.
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